25 mai 2018
Plage Anse Maurice en Guadeloupe couverte d'algues sargasses
Sklerijenn Le Berre
L’exercice de formation POLMAR-Terre que le Cerema et le Cedre proposaient du 15 au 17 mai 2018 aux services de l’État en Guadeloupe, a pris un tour bien particulier. Arrivée pour préparer les services à la pose de protections contre une marée noire, l’équipe Cerema/Cedre s’est vue proposer par le nouveau préfet Philippe Gustin, d’effectuer une mission d’étude sur … les échouages de sargasses.

Cette algue brune a donné son nom à une zone de l’Atlantique où sa présence est une gêne à la navigation, identifiée depuis fort longtemps.

 

Algues brunes flottantes sargasses

Depuis quelques années, l’algue s’échoue massivement sur les côtes des petites Antilles. La densité des nappes peut bloquer l'accès à certains ports. Sa fermentation dégage des gaz nauséabonds, éventuellement toxiques : H2S, ammoniac … .

L’équipe Cerema/Cedre a accepté de mettre son expertise au service du territoire guadeloupéen.

La dérive des nappes de sargasses présente en effet des similitudes avec celles des nappes d’hydrocarbures que le Cerema modélise en vue d’élaborer des « plans de pose » du matériel de protection des côtes en cas d’épisode accidentel de pollution.

L’expertise de l’équipe « Cerema / Cedre » présente sur place a donc été mise à profit, pour :

  • une reconnaissance de la présence de sargasses sur le littoral ;

  • une évaluation du volume échoué ;

  • effectuer des préconisations de protection des sites, de nettoyage et de stockage des sargasses échouées.

Les rapports journaliers remis au préfet alimenteront les travaux menés par le Commissariat général du développement durable (CGDD) sur ce fléau.