20 novembre 2019
Vue d'une route en gros plan
Avec le changement climatique, les phénomènes entraînant des dommages sur les réseaux de transports sont plus fréquents: sécheresses, inondations et submersions, mouvements de terrain, qui engendrent des dégâts plus importants en cas de défaut d'entretien.
Le Cerema est spécialisé dans la conception, la construction, la gestion et l'entretien des infrastructures: routes, ponts, ports, voies navigables et chemins de fer. Il développe des méthodes pour assurer la continuité des réseaux. Ses experts sont présents au Salon des maires et des collectivités locales 2019: Pavillon 4, Stand D46.

Bannière salon des mairesLes réseaux de transport sont indispensables à la vie des territoires. En cas de rupture de ces réseaux, le territoire est fragmenté et cela impacte la vie du territoire.

 

Pour éviter ou anticiper une rupture des réseaux de transports, deux leviers s'offrent aux gestionnaires:
  • Etablir une stratégie d'entretien sur le long terme: c'est la gestion patrimoniale intégrée des infrastructures de transport, qui vise à prioriser les interventions,
  • Etablir une stratégie de résilience des réseaux de transports afin de limiter les impacts en cas de crise. 

 

Grâce à ses travaux de recherche et à ses interventions opérationnelles auprès des maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre, le Cerema se positionne pour accompagner les gestionnaires de patrimoine d'infrastructures et d'ouvrages d'art.

Dès la phase de conduite des opérations, il intègre la séquence Eviter, Réduire, Compenser (ERC) et les impacts environnementaux des projets.

Il a produit un guide méthodologique sur le volet "air et santé" des études d'impact routières. 

Il étudie et produit des méthodes pour la préservation de l'environnement et de la biodiversité dans le cadre des projets et de la gestion des infrastructures.

 

 

La gestion intégrée des infrastructures de transport

Inspection d'un viaduc par le Cerema
Arnaud Bouissou - TERRA

Aujourd'hui, le patrimoine d'ouvrages d'art et d'infrastructures est vieillissant et nécessite des travaux d'entretien, qui représentent un coût important pour les collectivités. A titre d'exemple, les communes ont en charge environ 120.000 ponts, et autant pour les départements. 

La surveillance des ouvrages déterminante :

  • Pour l’entretien du patrimoine,
  • Pour la sécurité des usagers.

Par ailleurs, l’action préventive est plus efficace et économique que l’action curative.

Afin d'apporter aux gestionnaires d'infrastructures des solutions sur-mesure adaptées à la particularité de leur réseau, le Cerema a mis au point la démarche de gestion patrimoniale intégrée des infrastructures de transport.

Cette méthode part d'un diagnostic précis de l'état du patrimoine, pour planifier et prioriser des opérations d'entretien. Le Cerema intègre également les évolutions de l'usage de ces infrastructures, avec des études de requalification ou d'élargissement, ainsi que l'évolution des contextes réglementaires. 

Il accompagne par exemple les collectivités pour l'aménagement de voies réservées aux bus ou au covoiturage sur les voies structurantes d'agglomération. 

Il propose aussi des formations, capitalise et diffuse les connaissances auprès des milieux professionnels. 

Un guide sur la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art a été élaboré spécialement pour les communes.

 

Sécuriser les infrastructures face aux risques

route fissurée et surélevée suite à un mouvement de terrainLes infrastructures sont confrontées à différents risques qui augmentent avec le changement climatique: la chaleur qui peut entraîner des fissures et des mouvements du sol sous la route, les inondations qui peuvent endommager les fondations des ouvrages, les séismes et glissements de terrain... 

Le Cerema mène des travaux de recherche afin d'assurer la résilience des infrastructures et des réseaux de transports face à ces risques. Il élabore ensuite des méthodes qu'il diffuse auprès des acteurs nationaux et locaux.

Toujours dans l'objectif d'apporter des outils aux gestionnaires pour entretenir leur réseau, le Cerema a également mis en place un observatoire des routes sinistrées par la sécheresse. Suite au phénomène de retrait (lors d'épisodes de chaleur) et de gonflement (lors d'épisodes humides) des sols argileux, un tassement de la chaussée survient et des fissures apparaissent sur les routes. L'objectif à travers cet observatoire est de déterminer les meilleures méthodes de réparation en fonction de leur durabilité et du ratio coût/ bénéfice.

Le Cerema travaille actuellement avec la région Centre Val-de-Loire sur le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux qui impacte les routes de la région, afin de tester différentes méthodes de réparation

La viabilité hivernale est un autre axe de travail du Cerema, qui a notamment développé l'outil Thermoroute, qui effectue des relevés thermiques et hygrométriques des itinéraires pour établir des cartes du risque hivernal.

Des guides sur la gestion des ponts et des routes face au risque inondation ont été publiés. 

Assurer la continuité des réseaux de transports en cas d'aléa

couverture d'un petit essentielLa continuité des réseaux suite à un aléa est essentielle pour les territoires. Le Cerema a développé une méthodologie permettant de dresser un état des lieux précis des vulnérabilités du réseau au niveau local, d'anticiper leur adaptation à des épisodes de crise et de prioriser les actions.

Il a conçu deux guides gratuits destinés aux élus locaux sur cette question:

  • Changement climatique: les réseaux aussi sont vulnérables
  • Infrastructures routières: s'adapter au changement climatique, une nécessité

Ces guides visent à accompagner les élus dans la définition de leurs stratégies d'entretien et de résilience des réseaux de transport dans un contexte d'adaptation des territoires au changement climatique. 

A travers le projet de recherche et développement SisMet, mené en partenariat avec trois collectivités (la Métropole Nice Côte d'Azur, Nantes Métropole, le Département des Alpes maritimes), le Cerema élabore une démarche innovante pour anticiper et prendre en compte le risque sismique portant sur les infrastructures urbaines et interurbaines.

L'objectif est dévaluer le risque sismique sur les itinéraires stratégiques, de déterminer les itinéraires structurants pour le territoire, et d'établir un plan de renforcement des ouvrages essentiels.

cartographie du projet SIsMet
Cartographie du projet SISMet

Avec la Direction Interdépartementale des Routes (DIR) de Méditerranée, le Cerema et le cabinet Carbone 4 ont mis au point et testé une méthode pour améliorer la résilience des infrastructures de transport face au changement climatique. Les 750 km du réseau de la DIR ont été examinés afin de déterminer l'exposition aux événements climatiques, qu'ils soient actuels ou futurs, la vulnérabilité des différentes parties et des fonctionnalités du réseau. Des cartes de risques ont ensuite été réalisées pour croiser les enjeux en fonction de différents aléas climatiques. plusieurs scénarios de changement climatique peuvent ainsi être évalués. 

La méthode a été mise en oeuvre pour l'évaluation de l'impact du changement climatique sur le réseau de transport urbain de Marseille.

Les matériaux alternatifs en construction routière

pose de revetement sur une route
Laurent Mignaux - TERRA
Laurent Mignaux - TERRA

Economiser les matières premières est aujourd'hui une priorité, et les politiques publiques visent à favoriser l'usage de matériaux alternatifs, aussi bien en construction routière que dans le bâtiment. Ces matériaux alternatifs sont des déchets issus de l'industrie ou de la déconstruction des infrastructures, qui sont transformés pour pouvoir être réutilisés.

Le Cerema étudie les caractéristiques des différents matériaux alternatifs et leur acceptabilité environnementale, afin de fournir des méthodologies pour leur traitement et leur réutilisation. Ce travail est mené en partenariat avec les filières productrices de ces matériaux et les filières qui les utilisent, à la demande . 

Des guides ont ainsi été publiés pour l'utilisation de matériaux alternatifs dans la construction et l'entretien des routes (cendres de centrales thermiques au charbon pulvérisé, sables de fonderie, mâchefers d'incinération, déchets minéraux issus des routes...). 

Le Cerema propose également un accompagnement sur-mesure des maîtres d'ouvrages pour organiser les filières de valorisation des matériaux alternatifs, maîtriser les risques environnementaux, gérer les déchets et l'emploi des matériaux alternatifs. 

Infrastructures et réduction des impacts sur la biodiversité

Afin de réduire l'impact des projets et ménagements d'infrastructures sur l'environnement, le Cerema diffuse des méthodes auprès des différents acteurs, notamment sur l'évaluation environnementale ou les études d'impact.

Des guides ont été publiés sur les passages à faune et leur dimensionnement, sur la prise en compte des milieux et des espèces, sur les mesures compensatoires ou encore sur la gestion des dépendances vertes.