21 avril 2016
ouvrages d'art
Le Cerema s’est doté fin 2015 d’une chaîne de mesures de déplacements sans fil nécessaire au suivi des ouvrages fortement pathologiques.


Deux ouvrages ont déjà pu être instrumentés à l’aide de ce dispositif.

Pont en béton précontraint portant l’autoroute A3

Situé en Seine-Saint-Denis, il présente des fissures anormalement ouvertes qui nécessitent un suivi régulier afin d’établir si le phénomène est stable ou au contraire si la fissuration continue d’évoluer. Cela permet de définir le degré d’urgence qui existe à intervenir pour effectuer les travaux nécessaires au renforcement de l’ouvrage.

Pour ce suivi, 4 capteurs ont été installés afin de suivre l’évolution de la fissuration du pont (cf. illustration 1). Ces capteurs (cf. illustration 2) sont des capteurs de déplacement autonomes fonctionnant sur batterie. Ils sont couplés à une sonde de température externe et reliés à un logger. La fonction de ce logger est de récupérer et de stocker les données (déplacements et température) puis de les transmettre au collecteur (cf. illustration 3).
Le collecteur est alimenté par un panneau solaire et fonctionne comme une centrale d’acquisition en interrogeant l’ensemble des capteurs à sa portée. De manière régulière, ce collecteur va se connecter en GPRS afin d’envoyer les données recueillies vers une base de données internet.

 

Pont en béton précontraint de l’échangeur A4/A86 à Saint-Maurice

Situé dans le Val-de-Marne, il présente quant à lui un comportement anormal dû à une mauvaise prise en compte de l’effet des variations thermiques sur le tablier. Un pont voit en effet sa longueur varier en fonction de la température ce qui impose la mise en place de joints de chaussée entre les culées et le tablier de manière à assurer la continuité de la chaussée malgré ces variations de longueur.

Lorsque cet effet est mal pris en compte, le joint de chaussée peut
- soit se trouver complètement fermé (température élevée) ce qui gêne toute dilatation supplémentaire du tablier au risque de causer des dégradations du tablier et des culées

- soit être trop ouvert (température froide) ce qui peut entraîner un risque pour les usagers de la route (cf. illustration 4).

Pour suivre ce phénomène, le tablier a été instrumenté dans le but d’observer son déplacement par rapport à l’appui qui le supporte. L’illustration 5 montre les 2 capteurs installés sur 2 portions de tabliers adjacentes. C’est au niveau de l’espace entre les 2 tabliers, en partie haute, que se trouve le joint de chaussée de l’illustration 4 dont l’ouverture est anormalement élevée. On retrouve également le collecteur en bas de la photo au niveau de l’appui.
Le fonctionnement de l’ensemble pour la collecte et la transmission des données est le même que pour le premier ouvrage présenté.
L’ensemble de ce dispositif permet de connaître en temps réel l’ouverture du joint de chaussée et de prévenir le gestionnaire en cas d’ouverture trop importante.

 

Contacts :
Cerema Ile-de-France
Boris LIEUTAUD (01 48 38 81 12)
Victor MARTINET

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