23 novembre 2018
accueil ERP accessible
Ce second volet des bonnes pratiques en matière de mise en œuvre des Agendas d'accessibilité programmée (Ad'AP) est consacré à l'organisation mise en place au sein des services des gestionnaires de patrimoines pour piloter et suivre le déploiement de leur agenda.

Organisation opérationnelle interne au service

En matière d’organisation opérationnelle, les services des gestionnaires sont fortement mobilisés, quelles que soient leurs compétences . Les actions en matière d’accessibilité sont assez spécifiques: en raison de leur nombre et de leurs natures diverses, de l'implication de tous les corps d’état, ou encore de leur durée s'étalant sur 3 à 9 ans. De ce fait, les services doivent trouver, voire inventer, des modes de fonctionnement et des outils qui leur permettent d’assurer une bonne continuité et une coordination de la programmation et de la mise en œuvre.

La fiche de cas ci-dessous présente, en illustration, l'organisation retenue pour la mise en œuvre de l'Ad’AP de la Ville de Rouen. Cet agenda est piloté par la mission Développement durable avec une personne de la direction du Patrimoine et des bâtiments. La première année a permis aux équipes de mettre en place et de conforter une méthode de travail facilitant la gestion coordonnée des actions de mise en accessibilité en croisant les priorités retenues et les actions mises en œuvre.

 

Suivi du déploiement de l'agenda

La formalisation du suivi de la mise en œuvre de l’Ad’AP est une préoccupation commune à l’ensemble des gestionnaires. S'il apparait compliqué de faire les bons choix dès la première année (quel support ? quels indicateurs ? pour quelle utilisation ? ...), on peut relever que l’enjeu d’assurer un suivi précis de l’évolution des différents paramètres de l’Ad’AP apparaît essentiel pour la réussite de la démarche. Il s'agit en effet, d’abord, d'assurer la continuité et la cohérence des actions : évolutions de l’Ad’AP, justification et ajustement de la stratégie, continuité lors des changements de personnes portant la thématique, maintien de la connaissance du patrimoine... Ce suivi permet, d’autre part, de communiquer efficacement sur la progression de la mise en accessibilité, soit en interne, soit auprès des usagers (voir à ce sujet le premier volet de ce dossier).

Ainsi, suite au dépôt de son Ad’AP en septembre 2015, le Conseil départemental de l'Eure a fait appel à un bureau d’études extérieur pour fiabiliser les diagnostics d’accessibilité dont il disposait ainsi que les actions à mettre en œuvre pour rendre son patrimoine accessible. Dans le cadre de cette mission d’assistance, le département a également demandé la fourniture d’une base de données lui permettant de suivre l’avancée des travaux, au termes de calendrier comme de coûts. Ce retour d'expérience fait l'objet de la seconde fiche ci-dessous.